En novembre, c’est « Movember ». Créé en 2003 par Travis Garone et Luke Slattery, deux australiens décidés à briser les tabous entourant les cancers masculins, ce mouvement s’est largement répandu depuis 20 ans.
Il a pour but de sensibiliser la population masculine au dépistage des cancers de la prostate et des testicules. De nombreux évènements autour de cette opération très médiatisée ont lieux chaque année en France pour récolter des fonds en faveur de la recherche médicale sur ces cancers spécifiques.
Il a pour but de sensibiliser la population masculine au dépistage des cancers de la prostate et des testicules. De nombreux évènements autour de cette opération très médiatisée ont lieux chaque année en France pour récolter des fonds en faveur de la recherche médicale sur ces cancers spécifiques.
Un cancer indolent
Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez l'homme loin devant les cancers du poumon et colo-rectal. Son évolution est lente dans la plupart des cas, plus de 10 à 15 ans, et reste longtemps localisé.
Il touche un homme sur 6 entre 60-79 ans et représente 25 % de l’ensemble des cancers masculins.
Plus de 30 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans le pays.
Le cancer de la prostate est un cancer indolent, faute de dépistage il ne se manifeste que tardivement, souvent à un stade où la maladie est déjà avancée.
Un dépistage nécessaire
Rare avant 50 ans le cancer de la prostate peut être détecté très tôt et traités rapidement, pour donner aux patients de meilleures chances de guérison avec un minimum de séquelles. C’est un cancer de bon pronostic, avec un taux de survie à 5 ans élevé. Les patients présentent de plus en plus rarement des symptômes au moment du diagnostic. Lorsque c’est le cas, le patient consulte pour des symptômes urinaires causés par la compression de l’urètre par la tumeur.
Le diagnostic est fait général dans le cadre d’une détection précoce, par dosage de l'Antigène Prostatique Spécifique (PSA). Mais une élévation du PSA ne signe pas nécessairement un cancer de la prostate.
En cas d’élévation de ce marqueur il faut faire un examen clinique, un touché rectal (TR) pour évaluer l’aspect de la prostate puis des biopsies (PBP) pour confirmer le diagnostic.
Face aux éléments réunis lors du bilan diagnostique, le choix de la stratégie thérapeutique tient compte de différents critères : l’âge du patient, le volume tumoral et le caractère agressif ou non de la tumeur mesurée à l’aide du score de Gleason.
Le cancer du testicule
Beaucoup plus rare que le cancer de la prostate, le cancer du testicule ne représente que 1 à 2 % des cancers masculins, mais c’est le cancer le plus fréquent chez les 15-45 ans. Le taux de guérison est élevé, avec une guérison dans plus de 90 % des cas.
Il est le plus souvent diagnostiqué à la suite d’une palpation ou de l'apparition d'une masse détectée par le médecin. Le diagnostic repose sur l'examen clinique. Une échographie testiculaire viendra confirmer la présence d'un syndrome tumoral intra testiculaire.
Movember, c’est le moment où fleurissent les moustaches sur des visages glabres jusque-là. La moustache ayant été choisie comme symbole de masculinité pour illustrer ce mouvement, répandu aujourd’hui partout dans le monde.
Ecrit par :
Jean-Pierre Bastié
Infirmier expert en Urologie
Bastide Le Confort Médical