Comment choisir un stéthoscope ?

Comment fonctionne un stéthoscope ?

Du grec « sthetos » (poitrine) et « scope » (observer), le terme de stéthoscope désigne un instrument médical acoustique indispensable pour l'examen clinique, qui fonctionne grâce au principe d'amplification des sons par résonance.

De quoi est composé un stéthoscope ?

Pour comprendre à quoi sert un stéthoscope et comment il fonctionne, il faut d'abord se pencher sur son anatomie.

Le stéthoscope se compose de plusieurs éléments que sont :

• Les embouts auriculaires ;
• Les tubes auriculaires ;
• La lyre ;
• La tubulure ;
• Le pavillon.

Les deux embouts auriculaires situés à son extrémité se placent dans les oreilles du médecin, permettant à ce dernier d'écouter le son sans entendre les bruits ambiants. Ces embouts sont montés sur des tubes auriculaires qui servent à transmettre le son et à le faire remonter jusqu'aux oreilles.

La lyre désigne l'armature métallique en « Y » du stéthoscope, qui se compose des embouts et tubes auriculaires ainsi que du ressort qui permet le maintien du dispositif dans les oreilles lors de l'écoute. La lyre est réglable pour pouvoir ajuster l'écartement des embouts. La tubulure souple en plastique est fixée sur la lyre qu'elle relie au pavillon, situé à l'autre extrémité du stéthoscope. Le pavillon est la partie de l'appareil qui se pose sur le patient et capte les sons. Il est généralement composé d'une membrane, qui permet de capter les hautes fréquences, et d'une cloche pour les fréquences basses.

Principe de fonctionnement du stéthoscope

Les sons produits à l'intérieur du corps par les organes et le système circulatoire sont naturellement étouffés par les tissus et les liquides organiques, et se mélangent les uns aux autres. Ils sont donc difficilement audibles de l'extérieur.

Le stéthoscope a été mis au point pour pouvoir écouter les sons internes du corps par amplification sonore, dans le but d'établir des diagnostics. Cet instrument incontournable de la médecine a été inventé au 19e siècle par le Dr René Laennec, qui cherchait un moyen de pouvoir entendre le son du cœur de sa patiente atteinte d'un trouble cardiaque. Il inventa alors l'auscultation médiate.

Au départ simple cylindre de papier ficelé posé sur la poitrine du patient, le stéthoscope sera ensuite fabriqué en bois, avant de devenir l'instrument en métal contemporain que l'on connaît aujourd’hui.

Grâce au pavillon appliqué sur la peau au niveau de l'organe que l'on souhaite écouter, le stéthoscope capte les sons internes de l’organe visé et les amplifie par résonance. En frappant le pavillon, ces sons provoquent une onde acoustique dont la vibration se propage le long de la tubulure, qui la transmet ensuite à la lyre jusqu'aux embouts auriculaires.

À quoi sert le stéthoscope ?

Le stéthoscope est un instrument d'auscultation qui permet la réalisation d'examens cliniques. Il sert à écouter les bruits émis par différents organes comme le cœur, les poumons mais aussi les intestins et les vaisseaux sanguins.

Dans le cas d'une auscultation cardiaque, le stéthoscope sert à écouter les bruits émis lors de lors de la contraction ventriculaire (systole) et de la relaxation ventriculaire (diastole).p>

Certaines anomalies cardiaques générant des sons anormaux peuvent ainsi être détectées grâce à l'utilisation du stéthoscope, telles que :

• L'insuffisance cardiaque ;
• L'emphysème ;
• L'épanchement péricardique ;
• L'hypertension ;
• Une mauvaise synchronisation entre cœur droit et cœur gauche ;
• La tachycardie ;
• Le rétrécissement mitral ;
• Un souffle cardiaque ;
• L'inflammation du péricarde.

Lorsqu'il est utilisé pour écouter les poumons, le stéthoscope permet d'entendre l'air circuler. En cas de murmure vésiculaire anormal, l'auscultation permet de déceler certaines pathologies pulmonaires comme :

• Un épanchement pleural ;
• Un emphysème pulmonaire ;
• Une bronchite ;
• Une pneumonie ;
• Un œdème pulmonaire ;
• Une inflammation de la plèvre ;
• Etc. ;

Outre la surveillance du cœur et des poumons, le stéthoscope a aussi d'autres utilités. Il est également utilisé pour mesurer la fréquence artérielle et pour écouter les intestins. Dans ce dernier cas, il peut permettre de détecter une éventuelle occlusion ou une paralysie du tube digestif.

Comment bien choisir son stéthoscope ?

Selon la spécialisation médicale et l'usage prévu par le praticien, ce dernier ne choisira pas le même type de stéthoscope. Il en existe en effet plusieurs sortes adaptées à différents contextes.

Le stéthoscope à pavillon monobloc est le plus souvent choisi pour la prise de tension, tandis que le stéthoscope à double pavillon, plus précis, permet une écoute optimale des fréquences sonores aiguës et graves.

Pour l'auscultation des enfants, le pédiatre privilégiera l'utilisation du stéthoscope pédiatrique, constitué d'un petit pavillon et parfois enjolivé de couleurs ou d'illustrations destinées à apaiser les jeunes patients.

Pour les cardiologues, le stéthoscope cardiologique est le plus indiqué grâce à sa haute sensibilité acoustique. Le stéthoscope obstétrical est quant à lui spécifiquement conçu pour écouter le cœur du fœtus.

Il existe également des stéthoscopes pour infirmiers, qui l'utilisent principalement pour surveiller le murmure vésiculaire, rechercher des bruits anormaux ou pour poser une sonde d'intubation.

Parmi les meilleurs stéthoscopes du marché, les stéthoscopes Splenger font partie des plus performants.

À savoir qu'il existe également des stéthoscopes électroniques, permettant d'amplifier les sons près de 20 fois plus qu'un appareil traditionnel. Ils sont toutefois coûteux et réservés à des examens spécifiques.